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Bilan du Festival 2007

La 5ème édition du Festival des cinémas d’Afrique du pays d’Apt a connu un nouveau succès total : affluence continue au cinéma César pour tous les films, disponibilité et attention chaleureuses du public, participation accrue aux débats et aux rencontres avec les cinéastes , réussite de la Journée lycéenne, travail en profondeur avec le public scolaire.

La présence d’un nombre très élevé de cinéastes africains, leur disponibilité pour toutes les rencontres, les initiatives de programmation parallèle du Vélo Théâtre et de la Fondation Jean-Paul Blachère ont également permis à la population du pays d’Apt, et à ses invités venus de toute la France, de vivre intensément une semaine à la rencontre de l’Afrique , de ses cinéastes et de ses créateurs.

1. Le Palmarès (voir la page)

2. Les films, les rencontres et les débats

Le Festival et le cinéma César auront présenté au total 24 films , de onze pays africains différents, dont 14 longs métrages et 10 courts et moyens métrages, au cours de 19 séances publiques et 29 projections scolaires, au Cinéma César. En 2006, il y avait 20 séances publiques et 22 séances scolaires.
En co-programmation avec le Festival, le Vélo Théâtre a, en outre, présenté près de 20 films de court-métrage, au cours de 10 séances de projection vidéo.

La présence à Apt de 13 cinéastes, 8 réalisateur(trice)s et 5 comédien(ne)s, Nouri Bouzid, Samba Felix Ndiaye, Souleymane Cissé, Cheick Fantamady Camara, Maria Karim, Angèle Diabang-Brener, Samia Chala, Fatma Zohra Zamoum, et des comédien(ne)s Thérèse Mbissine Diop, Alex Ogou, Emile AbossoloMbo, Mariam Ndiaye, Naky Sy Savané a été constante et d'une disponibilité totale.
Elle a véritablement illuminé le festival pendant une semaine.

La programmation conjuguant, en leur présence, l'hommage aux "grands anciens", et toujours jeunes cinéastes que sont Souleymane Cissé, Samba Félix Ndiaye et Nouri Bouzid, et la découverte de jeunes cinéastes et de premiers films a mis en lumière la richesse et la diversité, trop méconnues, des cinémas d'Afrique et la force, pleine de sensibilité, de beauté, d'humour et d'intelligence, de leurs réalisations.
L' hommage à Sembène Ousmane a été d'une émotion exceptionnelle de par les interventions si personnelles et directes des cinéastes, la présence de ses deux actrices Naky Sy Savané et Thérèse Mbissine Diop , l'interprète bouleversante de la Noire de…

L'intervention régulière de deux animateurs, Michel Amarger, et Olivier Barlet critiques cinématographiques, ont permis des débats passionnants à toutes les séances publiques et scolaires.

Ces discussions avec les cinéastes ont été prolongées, par les Rencontres avec les réalisateurs, animées par Michel Amarger, tous les jours entre 11H et 12h30, au Vélo Théâtre. Ces Rencontres, organisées par le Festival, pour la troisième fois cette année, ont été le lieu de débats très forts et très conviviaux, marqués notamment par la liberté et la densité de la parole des cinéastes.
Elles ont réuni régulièrement de 20 à 30 personnes (malgré un horaire difficile pour le public). Le dimanche matin, un débat autour du thème « la politique dans les cinémas d’Afrique » réunissant six cinéastes, autour du modérateur Olivier Barlet, a passionné pendant deux heures plus de 80 participants

Tout au long du Festival, que ce soit dans les salles du César ou au Vélo-Théatre, la curiosité et la chaleur du public auront, en effet, donné aux projections , aux débats et aux rencontres une qualité et une intensité que tous les cinéastes africains présents ont tenu à souligner.

3 . Des publics nombreux

Le public rassemblé au cinéma César a été exceptionnellement nombreux :au total 5 712 spectateurs, dont 2 896 aux séances scolaires et 2 816 aux séances publiques.
·Les chiffres respectifs, en 2006, étaient de 5 663 entrées totales, dont 2 703 scolaires et
2 960 entrées tout public.
·Le taux de fréquentation des séances publiques est, en tenant compte d’une séance
en moins, exactement équivalent à celui de l’an passé. Le Festival est arrivé à un
plafond physique de fréquentation, compte tenu de la taille de la salle du cinéma.
La fréquentation du public scolaire a augmenté, du fait de l’extension de la Journée
lycéenne aux élèves du Lycée d’Enseignement Professionnel.

4. Une action vers les publics scolaires prioritaire (voir page action scolaire)

5. Elargissement régional et national des publics et partenariats

Sans que la mesure puisse en être donnée de manière précise, l’augmentation de la fréquentation est, pour une part significative, due à l’élargissement géographique du public.
La notoriété du festival a suscité la venue, pour plusieurs journées, de spectateurs venus de Paris et d’autres régions parfois éloignées.
Plus marquée encore la venue de spectateurs du reste du département, au delà du pays d’Apt (Avignon, l’Isle sur Sorgue, Carpentras, Cavaillon, Pertuis ou Cadenet…) et de la région (Arles, Aix en Provence, Marseille et de plusieurs villes du 04 ).
Cet élargissement régional du public peut être en partie mis au crédit des partenariats engagés avec des équipes culturelles majeures, à Avignon ( cinéma Utopia) et à Marseille (cinéma Alhambra, Point Afrique), et concrétisés notamment par l’organisation de réunions d’information dans ces deux villes.
Le site internet du Festival a également reçu plus de 2000 visiteurs en 15 jours.
Malgré cet « apport extérieur », le public du pays d’Apt reste très largement dominant et également en augmentation ; de manière plus sensible que scientifique, les bénévoles de l’association ,comme les responsables du César, ont remarqué la venue de spectateurs qui n’étaient pas des habitués, ni même des usagers, des festivals précedents, notamment parmi les jeunes.
Il est vrai que le Festival a poursuivi un travail de collaboration avec l’ANPEP, l’APEI , le centre social de la Maison Bonhomme, l’ASTIA et le centre social de Roussillon.
Cette démarche d’ouverture à des partenariats très divers a été aidée par l’entreprise Blachère Illuminations, qui a permis la mise en place d’un tarif extrêmement réduit pour les adhérents ou usagers de ces associations. Elle est essentielle ,pour conforter le mouvement naturel de curiosité du public, et pour approfondir le travail de découverte et de compréhension des cinématographies, et des sociétés africaines.

6. La contribution à la diffusion des cinémas d’Afrique

Le Festival aura présenté au total 24 films , de onze pays africains différents, dont 14 longs métrages, au cours de 19 séances publiques, au César, et 29 projections scolaires, pour un public de 5711 spectateurs.
La participation du Vélo-Théâtre a permis d’ élargir et diversifier encore l’offre de courts métrages.
Certains réalisateurs nous ont dit leur plaisir( et leur surprise) de présenter leur film devant une grande salle pleine (et attentive, voire passionnée), expérience malheureusement trop rare en France.
Six longs métrages étaient présentés en avant-première, avant toute sortie commerciale.
Les autres films, moyens ou courts métrages étaient soit totalement inédits, soit n’ avaient été présentés en France qu’à l’occasion d’un seul, voire deux, Festival spécialisé. Quelques uns malheureusement risquent de ne pas avoir de diffusion commerciale en France (en salles et à la télévision).
Le Festival assume ainsi son rôle premier de contribuer à la diffusion et la reconnaissance des cinématographies africaines , sans pouvoir avoir, à ce stade, d’impact immédiat sur la carrière commerciale des films mais en favorisant, voire en suscitant, leur programmation par d’autres festivals et exploitants indépendants.

 

Le Festival est , par nature et dans son projet même, un moment intense de rencontres, multiples, entre le public et les films, avec les cinéastes, entre les spectateurs eux-mêmes.
Cet aspect a été encore plus évident lors de la cinquième édition, en raison d’une plus grande continuité de la programmation et donc d’une présence constante de spectateurs au cinéma César, dans les salles, devant le cinéma, au local du Festival, implanté juste en face…
La générosité, la bonne humeur et l’engagement de toute l’équipe du César ont fait le reste, de manière d’autant plus remarquable que la programmation demandait un travail exceptionnellement lourd.

L ‘équipe du Festival propose à tous de se retrouver à Apt, pour la 6ème édition du Festival des Cinémas d’Afrique en pays d’Apt, au cours de la première quinzaine de novembre 2008.