« A Jerada, la vie de plus de deux mille personnes -dont la majorité sont des enfants- oscille au bout de cordes usées dans des puits de mines non sécurisés et très risqués. Chaque jour qui passe est pour eux une nouvelle naissance. Leurs vies aux mineurs d’ici, ne valent pas plus que le prix d’un sac de charbon. Le plus court chemin que j’y ai traversé m’a semblé être le plus long de ma vie pour avoir parcouru cette descente au fond de ce boyau au-dessus duquel Lamine me tendait cette vieille corde qui me reliait à cette poutre en bois striée d’usure. Pourquoi autant de peines, de risques et de périls pour rien ou presque ? » Ouahib Mortada.