Le film déroule délicatement le triste tableau de la ville de Charleston, à travers les souvenirs amers, les rêves brisés et la colère sourde de Joe Watson, un épicier de quartier. Son magasin se transforme, au gré de son témoignage et de celui de ses clients, en chambre d’enregistrement de la mémoire d’une communauté noire remplie de colère contre les institutions (police, école, immobilier) gangrenées par le ségrégationnisme et la haine raciale. C’est là où la mort de Walter Scott, tué par un policier, montrée en vidéo, a donné une impulsion au mouvement Black Lives Matter.