Abrités depuis la décennie noire dans la Maison de la Presse, les journalistes du célèbre quotidien El Watan attendent la livraison de leurs nouveaux locaux, symboles de leur indépendance. Rendant hommage à la presse indépendante algérienne, le réalisateur installe sa caméra au sein de la rédaction. Elle suit l’actualité de ce nouveau “printemps algérien”, après déjà vingt années d’existence et de combat, au moment où le Président Bouteflika brigue un quatrième mandat. Dédié à la mémoire de la centaine de journalistes assassinés durant la décennie noire, le film se veut un questionnement sur la démocratie, la liberté d’expression et sur ce que cela implique. Scrutateur de la complexité de la société algérienne, Malek Bensmaïl questionne la nature même du pouvoir inhérent à la presse, la problématique de la langue et voit aussi son film comme un « accompagnement de la mémoire audiovisuelle contemporaine ».