Nadia élève seule ses quatre enfants dans les rues du Caire. La machine à affûter qu’elle porte sur le dos est sa carte d’identité au sein de la ville, mais aussi la honte de Khalil, son fils aîné. Pendant une décennie, c’est à travers la précarité de cette famille endurcie que le réalisateur tire le portrait d’une Égypte en déclin. Les dix dernières années du régime de Moubarak sont marquées par les dégradations sociales, politiques et économiques. Le 25 janvier, Nadia et ses enfants sont dans la rue. Alors animé par l’espoir, le peuple égyptien voit rapidement retomber l’euphorie de la victoire. Et ainsi reprend, inlassablement, le cours normal d’une vie accidentée.