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Été
2013. La Révolution est loin, le président Morsi a été
destituté. Une manifestation au Caire est violemment réprimée. Larmée arrête sans faire de détails. Dans un fourgon, des hommes et femmes de tous âges et de tous tempéraments sinvectivent. Mohamed Diab enferme un concentré de la société égyptienne dans ce huis clos étouffant. Il filme les profondes divisions, les tensions et les réflexes partisans. Seuls les instincts de survie du collectif offrent, de temps à autre, loccasion de voir un visage unifié de lÉgypte. Il accomplit de vraies prouesses avec sa caméra quil fait circuler dans huit mètres carrés, tour à tour collée au visage et au corps dune vingtaine de personnages, et vers lextérieur. Le spectateur ressent la moiteur et la peur et ne sait, comme les occupants de ce fourgon grillagé, comment cette séquestration va tourner. À limage du futur plus quincertain de lÉgypte ? |
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