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Combien sont-elles au Sénégal, les petites bonnes, à trimer sans avoir jamais loccasion dapprendre quoi que ce soit : ni à lire ni à écrire ni à compter ? Sans avoir un vrai métier ? Payées entre 15 et 40 euros par mois, elles envoient le pécule économisé au village. Amy, la bonne de Mme Seynabou, est lune dentre elles : accablée de tâches avilissantes, elle travaille avec obstination, dans le silence, parfois comme un automate. En écho à cette trajectoire, les paroles dautres bonnes, la complainte des lavandières, la résistance des femmes du bidonville de la rue 11, dans la Médina. La colère de la slameuse Fatim Poulo Sy. Notre colère. Comme une polyphonie. Au-delà du simple témoignage, le film prend de la hauteur et atteint une forme duniversalité en adoptant tour à tour un mode dexpression incantatoire, théâtral, confidentiel ou subversif. |
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