La pêche dans le sud du Sénégal mobilise des milliers de personnes, hommes et femmes, venus de tout le Sénégal mais aussi de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Burkina, du Mali. Portage, filetage, séchage, fumaison, exportation… À Kafountine, la plupart des habitants vivent de la pêche ou d’activités dérivées. Les ressources sont surexploitées mais les sardinelles restent abondantes. L’énergie des corps et l’inventivité déployée par ces milliers de femmes et d’hommes sont vertigineuses. Pourtant le bois qui sert au fumage s’épuise, un vrai danger pour la survie et l’écologie de cette région. Depuis quelques années, des industriels chinois, russes, marocains et turcs installent des usines de farine de poisson qui captent une grande partie des sardinelles et risquent de les priver de leur principal moyen de subsistance.