Mariam est belle et insouciante. Pour une fête étudiante, elle s’habille librement, prête à s’amuser, au milieu de jeunes hommes qui n’ont rien à redire devant cette liberté féminine. Mais quelques heures plus tard, voilà la jeune fille, débraillée, sans chaussures et sans sac, qui erre dans la rue, en état
de choc. Commence alors pour elle une longue nuit durant laquelle elle va
devoir lutter pour le respect de ses droits et de sa dignité. Youssef, issus
de cette génération révoltée, essaye d’être à ses côtés…
La réalisatrice suit la jeune fille, la soutient, dans la moindre de ses hésitations et de ses peurs, lors de plans-séquences remarquables dans des bâtiments administratifs où chaque visage masculin affiche un mépris latent, quand il n’est pas une menace potentielle. La Belle et la Meute est avant tout, la chronique haletante de la naissance d’une conscience politique.