Yassine El Idrissi essaie de réaliser son film de fin d’étude intitulé La Fête Nationale. Il veut filmer en s’inspirant des maîtres du cinéma iranien (Abbas Kiarostami, Mohsen Makhmalbaf…), car il adore ce cinéma. Avec l’aide de Rachid, scénariste, et d’Hussein, professeur de théâtre, il part en repérage dans la campagne marocaine. Racontant l’histoire de villageois qui se retrouvent sans drapeau le jour de la fête nationale, son projet de film a du mal à susciter l’enthousiasme. Pour les « professionnels de la profession », un bon film doit « respecter son pays », pour les responsables locaux, un bon film doit surtout leur ramener de l’argent… Malgré son tact, sa présence d’esprit et sa bonne volonté, Yassine se heurte aux réalités du Maroc moderne et, de jour en jour, voit son film « imaginé » s’éloigner de plus en plus… Qu’importe, puisque à partir de cette expérience « ratée », Yassine El Idrissi réussit, à travers la mise en scène de ses déboires, à nous initier aux mécanismes complexes mais passionnants de la création artistique.