avec Magaye Niang
Mati Diop se penche depuis plusieurs années sur le film icône de son oncle Djibril Diop Mambety, Touki Bouki, s’en pénètre en même temps qu’elle construit un film d’aujourd’hui sur les mêmes sujets, le Sénégal, l’attraction de l’extérieur et le pouvoir du cinéma… Le fil conducteur de Mille Soleils est Magaye Niang, le héros (Mory) du film de Djibril, dont elle suit, 40 ans après, les déambulations dans Dakar, que comme Mory il s’est refusé à quitter. Mati Diop entremêle quelques séquences majeures de Touki Bouki à ses propres images. Le résultat, c’est un film d’une beauté et d’une émotion profondes, d’une actualité totale… Une réminiscence de Touki Bouki, comme Franz Liszt a composé des réminiscences des opéras qu’il aimait. Le spectateur découvre un monde cinématographique splendide dans lequel il ne cherche pas à démêler fiction et réalité, se laissant porter par le lyrisme du film. Mille Soleils a obtenu le Grand Prix du jury international du FID Marseille 2013.
Compte tenu de la durée du film (45’) et de son importance, sa projection sera suivie d’une discussion approfondie avec la réalisatrice, animée par Olivier Barlet.